SORTIE EN NAVARRE

Publié le par UTL Arts et Découvertes

DU  VENDREDI  28  AU  DIMANCHE  30  AVRIL  2017
 
SORTIE   EN   NAVARRE
Du  chemin Jacquaire, aux monastères et châteaux…
 


  6 h 15 le  28 avril : Départ de  PUJOLS/CIRON “Place des Platanes“
  6 h 45 le  28 avril : Départ de  LANGON     “Place Kennedy“
 
Vendredi  jour 1 :   Saint Jean Pied de Port, visites :Prison, musée du pèlerin, la Citadelle, la Nive, notre Dame du bout du Pont, la rue d’Espagne…avec guides
Repas :  Dans le but d’abaisser le coût du voyage de 20 €, il est proposé  l’AUBERGE Espagnole, nous pourrons bénéficier d’un abri, Place du Marché.
Dans le col, arrêt à IBANETA  : La chapelle et cloche des pèlerins. Frontière .   Monastère de LEYRE : Visite de la Crypte, de l’église avec guides .
 Écoute de chants Grégoriens (selon l’heure).
Vendredi soir : Dîner et nuit à l’Hôtel XABIER  à  Javier
 
Samedi  jour 2 :   Javier (Espagne) :Château et église
Monastère cistercien de la OLIVA du XII e siècle, visite avec des moines.  Arrêt à Sanguesa .  Village montagnard et fortifié de   UJUE .
Repas : Restaurant typique navarrais
  OLITE :  Visite de château- palais des rois  “Français“ de NAVARRE,
Églises, galeries médiévales …. et musée du vin avec dégustation ..
Samedi soir : Soirée et nuit complète à LARRAGA , hôtel VILLA
 
Dimanche  jour 3 : Citadelle arabe D’ARTAJONA.
ASSISTER A L’EVENEMENT LE PLUS TYPIQUE  NAVARRAIS  entre  Tafalla  et Ujue
Remonter vers ORREAGA. Repas du pèlerin  dans la POSADA
Visite complète du complexe monumental et monacal : monastère,  cloître, musée , collégiale , osario … de  RONCEVEAUX
 
Retour dimanche soir    21 h   LANGON  -  21 h 30  PUJOLS


 
IMPRESSIONS ET COMPTE RENDU DE MICHELE
DU  VOYAGE EN NAVARRE LES  28, 29, 30 AVRIL 2017
 
PUJOLS SUR CIRON
JOUR  1
Il est 6h, place des platanes, tous les pèlerins sont là. Les esprits nagent encore dans les brumes du sommeil, mais la bonne humeur est bien présente ainsi que  des " petites laines"  dans les bagages car la météo est incertaine.
9h30h  1ere halte sur l’aire de repos de l’A63.
Des viennoiseries offertes par notre association vont nous permettre d’attendre les repas qui désormais seront à l’heure espagnole.
11h, nous suivons le chemin des pèlerins de COMPOSTELLE pour aller au col d’IBANETA .La montée est rude au milieu d’une luxuriante forêt qui doit être éclatante de couleurs en automne. La vallée est encaissée et au fond coule un gave .Tout le long nous doublons de nombreux et courageux pèlerins. Au sommet du col, les sommets enneigés, la petite chapelle de SAN SALVADOR dont la cloche devait guider les pèlerins perdus dans les brouillards et un monolithe commémorant la bataille de RONCEVAUX.                                                                Plus loin, une source miraculeuse dont l’eau se changerait quelque fois en sang.                     Ce jour là , miracle ,elle se changea, grâce à ERIC, en SANGRIA.
Mais parlons un peu de la bataille de RONCEVAUX
CHARLEMAGNE avait levé une armée pour aller à SARRAGOSSE seconder le gouverneur de BARCELONE : l’émir SOULEYMANI BEN AL –ARABI qui voulait chasser l’émir de CORDOU en 778. Mais la ville se défend et l’émir de CORDOU envoie des renforts .Charlemagne   lève le siège et s’en retourne en FRANCE, non sans au passage, détruire la ville de PAMPELUNE et s’emparer de ses richesses pour se dédommager de ses "frais de déplacements".  .Sur le chemin du retour son arrière garde fut attaquée, non par les maures mais bien par les                 VASCOS ( basques ) qui comme on le sait ont du caractère.                                                On dit que ROLAND fut tué dans cette embuscade.
Une chanson de geste fut écrite en 1100 à ce sujet. ROLAND devient le neveu de CHARLEMAGNE. Sur le point de mourir, il aurait essayé de briser son épée, la légendaire DURANDAL, créant la fameuse BRÈCHE DE ROLAND, qui ne se trouve pas du tout dans le coin, mais au dessus du CIRQUE DE GAVARNIE. Ne pouvant la briser, il la lança dans les airs et elle se retrouva à ROCAMADOUR, à des centaines de km de là. Bien crédules les auditeurs de l’époque !! Mais ce n’est pas tout, ce ne sont plus les basques qui ont attaqué ROLAND        mais les maures.                                                                                                                              LE PAPE de l’époque lançait la 1ere croisade et il fallait  bien motiver les chevaliers.
Cela me rappelle une autre manipulation médiatique plus récente pour justifier l’entrée en guerre de l’AMERIQUE contre l’IRAK.
En descendant le col d’IBANETA, nous arrivons à la collégiale de RONCEVAUX (ou RONCEVALLES ou encore ORREAGA, ce qui veux dire vallée plantée d’aubépines ou de genévriers). Elle fut construite à la fin du XII e et le début du XIII e siècle.
Le soleil brille, mais une brise glaciale souffle.
Nous allons visiter le musée, installé dans les anciennes écuries. Il contient de nombreux trésors sacerdotaux dont les plus célèbres sont le reliquaire échiquier de CHARLEMAGNE enrichi d’or, d’argent et d’émaux très colorés et une énorme émeraude ayant appartenu au MIRAMAMOLIN, sultan battu par SANCHE LE FORT.
On peut y voir aussi les chaÎnes ramenées de la bataille contre le MIRAMAMOLIN ; Ce denier ayant enchainé des combattants autour de sa tente pour les empêcher de fuir. Prises de guerre du roi SANCHE, depuis on les retrouve sur le blason de la NAVARRE. Il y a également la massue de ROLAND.
Nous nous dirigeons ensuite vers l’église collégiale de SANTA MARIA. Dans le parc nous passons devant une sculpture qui symbolise le cheminement philosophique et intellectuel du pèlerin durant son voyage. Il s’agit d’un long ruban de fer orange qui se déroule en grandes circonvolutions
L’église, massive forteresse, construite pour résister aux invasions et aux rudesses du climat abrite une très belle statue de la VIERGE. Elle est posée sous un dais aérien. Taillée dans du bois de cèdre, elle est recouverte d’argent, d’or et de pierres précieuses. Elle fut ramenée de Toulouse au XIII e SIÈCLE .Mais surtout, détail très intéressant, c’est une mère qui regarde son fils. D’après la légende, elle aurait été trouvée par des bergers à qui un  cerf ayant une croix dans sa ramure serait apparu et leurs aurait indiqué l’emplacement de la statue.
Visite du cloître, qui fut détruit une première fois par une énorme chute de neige (14 m de haut) il fut reconstruit lui aussi dans un style austère et dépouillé. On peut presque sentir la présence des esprits des moines chevaliers chargés de défendre les pèlerins. Fait intéressant, il possède une salle capitulaire gothique, carrée, dite salle des Augustins. Elle contient la dépouille de SANCHE VII et celle de sa femme CLEMENCE. Ce roi se rendit célèbre car il fut le vainqueur en 1212 à la bataille de LAS NAVAS DE TOLOSA contre les ALMOHADES au côté des CASTILLANS et des LEONAIS.
Son gisant pose une énigme .Il le représente allongé, une main sur le cœur et les pieds ne se trouvent pas dans l’alignement du corps. Cela intriguait notre guide. Je crus avoir trouvé une explication  en raison du port d’éperons, ce qui ne permettait pas de le représenter d’une façon plus conventionnelle.  .Après réflexion, je me dis que l’absence d’un chien ou d’un lion à ses pieds et cela en raison de la très grande taille de ce roi (2m25)n’avais pas laissé le choix au sculpteur (les gisants ont souvent les pieds posés sur un chien  qui symbolise la fidélité et qui les accompagne dans l’au-delà,  les empêchant de revenir parmi les vivants). Mais j’ai trouvé une raison plus plausible sur ST-GOOGLE : certaines personnes, ayant foi dans la résurrection, préféraient se faire représenter en état de sommeil. Ce qui explique le coussin sous la tête du monarque, les mains non jointes pour une prière et les pieds en état de relaxation.
Au dessus du gisant, un magnifique vitrail  qui représente la bataille de LAS NAVAS DE TOLOSA. On y voit une spectaculaire charge à cheval et le roi sur son destrier blanc semble s’envoler pour sortir du vitrail .Impressionnant !!
Courte visite dans la petite chapelle de SANTIAGO  dont l’unique, ornement  est une belle statut en bois de st JACQUES DE COMPOSTELLE.
Tout à côté, se trouve la chapelle SANCTI SPIRITUS. Un édifice carré, d’art roman, construit sur une roche où ROLAND aurait tenté de détruire son épée DURANDAL.
La chapelle aurait été construite par CHARLEMAGNE pour y enterrer ses 12 chevaliers tués à la bataille de RONCEVAUX . On y voit bien des ossements dans cet ossuaire, mais comme on le sait, cette bataille  n’a sans doute pas eu lieu à cet endroit. On peut donc penser que les os ne passeraient pas avec succès le test du carbone14 Les ossements appartiennent aux malheureux pèlerins morts sans doute à l’hôpital qui les recueillait.
Nous allons nous abriter du vent contre le mur  fortifié de ce qui fut sans doute l’hôpital, afin de dresser des tables garnies des mets et des boissons qui vont calmer nos estomacs qui crient famine. Il fait toujours très beau et cette auberge espagnole ne pouvait pas avoir de plus beau décor  que ces vertes prairies parsemées de blancs moutons. Une mention particulière pour les tortillas d’ERIC. Un fameux cuistot que cet homme, ELENA a bien de la chance !
Bon, mais ce n’est pas tout, il faut repartir si nous voulons respecter le timing !
En chemin, JEAN YVES nous parle de l’OPUS DEI .Il s’agit officiellement d’une institution de l’église catholique romaine fondée en 1928 par JOSE MARIA ECRIVA DE BALAGUERE qui emploie laïcs et prêtres. Organisation très controversée notamment dans son mode de fonctionnement son pouvoir politique, son aspect secret, l’étendue de ses moyens financiers. En réalité elle a toutes les caractéristiques d’une secte. Implantée sur toute la planète, elle a un très fort pouvoir particulièrement en NAVARRE. Elle a financé la célèbre université de PAMPELUNE des écoles hôpitaux, centres culturels, centre de recherche.                                  En France y adhérent des hommes religieux :
 _le cardinal ROGER ETCHEGARAY
_ le cardinal JEAN MARIE LUSTIGER
_l’archevêque de MARSEILLE : BERNARD PANAFIEU
       Des hommes et femmes politiques :
_la députée CHRISTINE BOUTIN
_le président du conseil général de SAVOIE HERVE GUEYMARD
_Ancien ministre : RAYMOND BARRE
     Des hommes d’affaires :
_ CLAUDE BEBEAR : président du conseil de surveillance d’AXA et proche                                 de monsieur FILLON
_CHARLES BEIGBEDER patron successivement de SELFTRADE,POWEO,AGROGENERATION,AUDALIA, HAPPYTIME et proche d’autres affiliés de cette secte MARION MARECHAL LE PEN ET PHILLIPE MENARD
    DES ASSOCIATIONS :
_ LA MANIF POUR TOUS (Il me semble bien que monsieur FILLION a fait appel à eux durant sa campagne électorale !), A P F : ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DE LA FAMILLE
_ Très inquiétant que tout cela !.L’écrivain en parle dans son roman : LE DA VINCI CODE   peut être un peu d’une façon un peu caricaturale mais la réalité fait déjà suffisamment peur               
 
15h30 en route pour le monastère de la LEYRE .Après avoir traversé des forêts de pins envahies de chenilles processionnaires  et oui ,cela semble être un sport régionale les processions : les pèlerins, les pénitents alors pourquoi pas les chenilles !!! Le car grimpe avec efforts à 771 m d’altitude  vers l’abbaye SAN SALVADOR DE LEYRE. Nichée au milieu des pins parasols, elle nous montre son architecture harmonieuse  de pierres blanches .Le site vaut le coup d’œil .L’abbaye qui est adossée à la SIERRA domine le lac bleu vert d’YESA. Il émane de ce site une réelle impression de quiétude.
Dans un premier temps, nous visitons la crypte qui se trouve sous l’église .Crypte romane du XI e siècle, composée de 3 couloirs de piliers robustes avec des chapiteaux massifs  décorés de motifs géométriques .Il semble qu’elle ait surtout servi à entreposer les victuailles avant de devenir une bergerie. Je lui ai trouvé une vague ressemblance avec les écuries du palais de MEKNES au MAROC.
Puis nous dirigeons nos pas vers le magnifique portail du XIIE de l’église. Véritable bible de pierre  qui s’est montrée dans toute  sa splendeur au soleil couchant. Maitre ESTEBAN en est le maître d’œuvre.
Nous sommes allés admirer la statue de ST-MARIE DE LEYRE. Toute de bois doré, celle ci ne regarde pas son fils ! Dans la muraille nord, une niche, fermée d’une solide grille gothique  abrite un coffre de bois clouté qui contient les cendres des premiers rois de NAVARRE et  de  certaines reines consorts .Nous nous asseyons un moment pour écouter les chants lancinants et soporifique des 13 moines BENEDICTINS. Certains sont très âgés. Peut être sont ils allés comme leur coreligionnaire, le moine de SAN VIRILA, qui en écoutant le chant d’un rossignol, est resté en extase durant 300 ans !!!
Petite dégustation d‘un vin du pays avec des petites tartines de fromage de brebis frais agrémentées de pâte de coing, délicieux et bienvenus.
Il est l’heure de partir, à 20h nous devons être à JAVIER, à l’hôtel XAVIER .Perdu au milieu de collines boisées de pins, nous découvrons notre charmant hôtel de briques rouge, couvert de lierre, au  charme désuet .Distribution des chambres et rendez vous pris, pour le repas, pour 8h30.Avant cela, nous allons jeter un coup d’œil au château royal de JAVIER et à son église baroque magnifiée par les derniers rayons du soleil couchant. Ce château est la maison natale de saint FRANCOIS XAVIER, patron de la Navarre et l’un des missionnaires les plus importants de la chrétienté. Ce château date du X siècle
Mais la fatigue se fait sentir et nous sommes ravis d’aller déguster un  souper copieux avec dessert délicieux et puis DODO ! 

RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER
RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER

RONCEVEAUX : Collégiale, cloître, musée - Monastère de La LEYRE - Château de JAVIER

 JOUR  2
7H30 :.Petit déjeuner, entourés de CORÉENS, certains  d’entre nous errent à la recherche de café ou de thé, d’autres oublient leurs tartines dans le toasteur !!
8 H : Départ de l’hôtel, toujours dans la bonne humeur et avec le soleil, nous prenons la route de SANGUESA. Très belle petite route qui serpente au milieu des garrigues, des champs en terrasses, des plantations d’oliviers qui me semblent être des bonzaïs tellement ces pauvres arbres qui doivent faire front à un climat des plus rude sont tourmentés et de petite taille .Ils préfèrent semble t’il rester au plus prés du sol.
Nous arrivons à SANGUESA.
Dans un premier temps, cette ville connue la richesse car elle se trouvait au carrefour de plusieurs chemins, empruntés par les pèlerins de Compostelle . On dit qu’il y eu jusqu’à 13 hospices et de nombreuses églises.
Plus récemment, elle düt sa richesse aux industries, mais depuis 2009, les industries périclitent et le chômage  sévit. On peut encore voir des banderoles sur des maisons à vendre ou abandonnées « non à la fermeture des cimenteries «  Ce village semble d’une grande tristesse malgré ses richesses artistiques comme ces grands et massifs PALACIO du XV et XVI siècle, aux avant - toits monumentaux en bois sculptés.
Un de ses joyaux en est l’église de la SANTA MARIA LA REAL .Joyau de l’art roman. Le roi ALPHONSE  1ER LE BATAILLEUR en fit don à l’ordre de ST-JEAN DE JERUSALEM .Son portail est remarquable .Là aussi, une véritable bible de pierre représentant le jugement dernier et la gloire du CHRIST ; également de très beaux monstres qui nous ont fait  chercher les modillons, chers à monsieur DELORGE
Un petit tour sur le pont qui franchit la rivière ARAGON. On raconte que le chevalier ROQUE AMADOUR revenant de la bataille d’AÏBAR se voyant piégé par les ennemis sautât à cheval dans la rivière et eu la vie sauve grâce à la VIERGE.I l lui offrit en remerciement un magnifique manteau dont on la pare les jours de fêtes. Grâce à DIEU personne ne chuta dans l’ARAGON ce jour là, et c’est au complet, que notre troupe se retrouva dans le monastère cistercien de LA  OLIVA .Imposant ensemble architectural du XII siècle avec cloître, église et palais abbatial. L’ensemble est harmonieux   et respire la paix .L’église possède un très beau portail assez dépouillé .L’architecture est monumentale et également sobre. Une lumineuse statue en bois  de la VIERGE en est l’unique ornement. Un moine cistercien, très sympathique, et qui ressemblait à l’acteur BEN GUI GUI, nous fit comprendre que ce dépouillement ornemental était voulu et que seule la prière primait. DIEU ne voulant pas de déploiement des richesses dans sa maison ,mais ,que celles ci devaient venir en aide aux pauvres.
J’ai beaucoup aimé les pavements de galets du cloître qui représentaient divers motifs, les jolis jardins qui jouxtaient le cloître et leurs survols par les cigognes.
11 H 30 Arrivée à OLITE. Cette ville fut le siège de la cour des rois de NAVARRE à l’époque de CARLOS III.
Ville de la communauté florale de NAVARRE, la langue officielle est le CASTILLAN .GARCIA IV RAMIREZ « LE RESTAURATEUR » octroie « LE FUEROS DE LOS FRANCOS DE ESTELLA » à la cité, ce qui entraine l’expansion de cette dernière avec la création de nombreuses foires. Les fueros accordaient à des villes ou provinces NAVARAISES ou BASQUES la liberté de prélever et de gérer les impôts (dans la ville qui nous intéresse les seigneurs et leurs familles  ne payaient pas d’impôts ce qui peut expliquer la présence dans la ville de ces énormes bâtisses médiévales ornées d’orgueilleux blasons ( Pas d’impôts sur les grosses fortunes, rien de nouveau sous le ciel de NAVARRE !).La ville avait son administration propre et son droit civil tout en faisant allégeance à l’ESPAGNE.
 
Nous y retrouvons  JABI notre charmant guide, ami de jean Yves. Jeunes professeurs (OLITE étant jumelée avec SAUVETERRE DE GUYENNE) lors d’échanges scolaires, ils ont été amenés à se côtoyer et ainsi il y a des amitiés qui perdurent. Nous ne pouvions trouver mieux comme guide puisque JABI, grand érudit, travaille actuellement à l’élaboration d’un livre historique sur sa ville d’OLITE.
1ERE  étape : le portail de l’église  SANTA MARIA LA REAL et oui, encore un me direz vous ! Mais on ne s’en lasse pas, ils sont tous différents .Et puis, on ne le « rabâchera » jamais assez : il faut rester vertueux dans la vie sinon c’est l’enfer et ses monstres qui nous attendent !!! Et quels monstres !!! On peut voir que les sculpteurs avaient de l’imagination, le petit vin du pays devait un peu leur affoler les neurones ! En effet nous sommes dans une grande région viticole qui eu la 1ere coopérative viticole de NAVARRE et 3eme d’Espagne. Ce qui nous amène à notre visite au musée du vin que certains apprécièrent hautement. A croire que nous ne sommes pas déjà saturés en Gironde par cette culture omniprésente.
Et comme nous sommes très courageux, malgré nos problèmes de genoux, hanches et chevilles nous entreprenons l’escalade du château royal. Il a effectivement un air de château de WALT DISNEY, beaucoup de tours, d’escaliers, une jolie terrasse jardin et une  non moins jolie galerie ajourée, un murier vieux de 400 ans qui se protège du temps dans une petite cour fermée .Il parait même qu’il y avait un petit zoo et une grande volière .Au pied de la muraille on y voit  une énorme glacière en pierre et si l’on sait braver le vent local, quel panorama  s’offre à nous !! Mais vite traversons la place où se déroule la fête du vin, tapas obligent, pour continuer à grimper au 3 éme étage, pour un repas sous les combles de l’ASADOR CIDERIA ERRI BERRI.
Après un bon repas, nous partons à UJU. Charmant petit village construit sur les hauteurs d’un plateau dénudé, ivre d’une apparente solitude et balayé, ce jour là, par un vent violent .Il domine la sierra de UJUE. Les rues médiévales sont raides et pentues et mettent à rude épreuve les corps des malheureux pèlerins aux cheveux blanchis par les ans. Mais, nous en avons vu d’autres, et, bravement, nous attaquons la montée armés de courage et de nos cannes .Nous voulons absolument découvrir cette forteresse qui avec ses tours crénelées et ses remparts cache et protège une très belle église : SANTA MARIA DE UJUE .Lieu connu d’un populaire et ancien pèlerinage qui réunit chaque année au mois de mai les pénitents des villages alentours.
Cette église construite une première fois dans un style roman au IX siècle par le roi INÏGO ARISTA fut modifiée par un autre roi : SANCHO RAMIREZ et ensuite, CHARLES LE MAUVAIS y mis sa touche personnelle dans un style gothique. Elle jouxte le palais royal et l’hospice des pèlerins. Sa première particularité est un chemin de ronde qui en fait le tour ; Il commence à l’est, par un belvédère  à légères colonnades ouvert sur un magnifique panorama, puis continue par un double mur qui enferme l’église. Dans cette partie on peut voir un très beau portail roman agrémenté de facétieux modillons. Le portail de l’église, lui, est de style gothique, il est moins licencieux et plus aérien avec ses multiples fines colonnades qui ne semblent faire qu’un avec les archivoltes qui couronnent une scène de l’annonciation à laquelle assiste        CHARLES LE MAUVAIS.
Nous allons nous mettre à l’abri du MAUVAIS vent  dans l’église .Pas très grande  , mais élégante , elle a quelque chose d’intime .Une vierge en bois d’aulne et recouverte d’argent et de pierres précieuses trône dans la nef. Datée du XII siècle elle a un aspect figé et peu maternelle. Selon la légende elle aurait été découverte par des paysans intrigués par les va et vient d’une colombe dans la faille d’une falaise. Cette vierge protège le cœur de CHARLES LE MAUVAIS, son corps étant   dans la cathédrale de PAMPELUNE et ses entrailles à RONCEVAUX : c’était la mode à l’époque d’éparpiller les restes  des rois aux quatre coins du monde !
Nous sommes bien récompensés de notre ténacité et nous entamons la descente vers notre car ; au passage nous nous faisons happer par une petite boutique qui vend les célèbres pralines d’UJUE, mais, pas seulement, il y a aussi le turron DEL ROYO ET TAFFALA  et même du chocolat noir à l’huile d’olive que je vous recommande vivement. D’autres ont préféré le café d’en face pour peut être déguster le vin du pays.
Nous quittons avec regret notre guide JABI
20 H Départ pour LARRAGA : hôtel 4 étoiles VILLA Nous traversons pour cela le village qui est en fête. Heureusement l’hôtel est bien insonorisé, car cela ne présage rien de bon quant à notre repos vespéral, quant on connaît la propension énorme à faire la fête des espagnols.
20 H 30 souper, cela tombe bien, nous avons l’estomac dans les talons et de plus les petits légumes braisés servis en entrée sont délicieux et le vin de bonne fabrique. Nous devons nous coucher tôt ,car en option, JEAN YVES nous propose d’assister, à 5 h du matin, au départ des pénitents de TAFFALA qui justement vont marcher une vingtaine de km jusqu’à UJUE .Pour cela ,il s’est débrouillé à louer un autre car et nous verrons donc le départ de la procession en grand apparat depuis l’église de TAFFALA .Au comptage nous ne serons apparemment qu’une vingtaine de courageux à résister à l’appel de la couette !

 

SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château
SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château
SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château
SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château
SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château
SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château
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SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château

SANGUESA : portail de l'église - Monastère La OLIVA : Église, cloître - OLITE : Église, château

                                                JOUR  3  (JOUR NEFASTE)
A 5h, nous sommes tous là sauf …..Le chauffeur  QUI LUI, A EU UNE PANNE D’OREILLER ! Il est arrivé à 6h. JEAN YVES fulmine ! Enfin, il est convenu que nous rattrapions la procession à quelques km de TAFFALLA, sur la route, pour enfin apercevoir nos pénitents. Au départ, dans les rues de LARRAGA, c’est plutôt des fêtards écroulés sous des porches que nous devinons dans l’obscurité. J’ai peur, le car roule à tombeau ouvert, dans le noir .Sur le bas côté, des jeunes pénitents, voir, des familles entières ,enfants compris, marchent sur le bas côté de la route. Point de gilets fluo ,ni de lampes torches !!! Quoiqu’il en soit, la route est fermée à la circulation , hormis aux voitures de police et aux cars autorisés ! Le car arrive à se garer et nous nous postons dans le noir et le froid avec nos appareils photos et notre curiosité. Le vent toujours présent fait que nous nous emmitouflons comme nous pouvons : ELENA me fait penser à une MATRIOCHKA !!
C’était quant même à voir cette longue et fervente procession de tous ces jeunes gens qui marchaient d’un pas vif, en silence, portant croix et bannières. Il fallait vraiment se lever à 5h !!

Pour nous consoler, JEAN YVES, nous avait promis un petit déjeuner typique espagnol : CHURROS (c'est-à-dire CHICHI dégoulinants d’huile) trempés dans un chocolat au lait consistant puisqu’il doit cuire un certains temps .Hélas le temps était certainement dépassé, car le chocolat avait accroché la casserole et point de CHURROS à l’horizon car le boulanger avait fait la fête hier et donc …… !!! Mais bon les viennoiseries étaient fraîches, le café bon et surtout il y avait un excellent fromage de brebis frais accompagné de pâte de fruit de coing ; UN vrai  régal ! Et puis je ne supporte pas la friture le matin ! Sans compter que les routes que nous devions emprunter menaçaient d’être tortueuses, ce qui n’était pas de bon augure pour nos estomacs !
8 h nous quittons notre bel et confortable hôtel
8h30 arrêt à la citadelle d’ARTAJONA.
Adaptée à la colline sur laquelle elle repose, ses remparts  en épousent les niveaux avec 9 des 14 tours crénelées restantes .C’est la plus imposante forteresse de la moyenne Navarre. Elle fut édifiée au XI SIECLE .Nous n’avons aucun mal a imaginer une cavalcade de fiers templiers  accompagnant nobles dames et royale noblesse, parés de leurs plus beaux atours .                   De nombreux rois sont venus dans cette citadelle et sont venus prier dans l’église SAN SATURNIN. Église qui fut fondée et construite au XIII siècle  sur ordre des chanoines de ST-SERNIN de TOULOUSE.I ls étaient sans doute plus riches que PHILIPE LE BEL ,qui est représenté avec son épouse, agenouillés aux côtés de SAN SATURNIN sur le tympan de l’église. Mais ce jour là, le ventail  de l’église présentait une autre caractéristique : JEAN YVES , à l’aide de son super micro, nous expliquait toute la symbolique représentative des sculptures du portail ,et, nous tous, agglutinés , attentifs à ses explications ne regardions que lui, quant il nous demanda de trouver le « monstre de la citadelle » qui se trouvait au pied de la colonne de droite. Là, d’un bloc, nous nous retournâmes pour découvrir en lieu et place du « MONSTRE « notre petite CHRISTIANE   qui, tétanisée par le froid, tentait d’échapper aux bourrasques du vent en se collant à la paroi. Inutile de vous dire que la surprise fut hilarante bien que sans méchanceté !
Enfin, nous ne nous fîmes pas prier pour remonter dans le car, pour échapper à ce vent à décorner les bœufs. Mon dieu quel pays !!
Nous filons par l’autoroute cette fois vers RONCEVAUX .Nous avions prévu de faire des course dans les VENTA  de BURGUETTE et de remonter ensuite à l’auberge POSSADA de RONCEVAUX ou nos repas étaient réservés. Hélas, que de virages inutiles sous une pluie agaçante : c’était dimanche, et les venta fermées : que ne sont elles pas tenues par des MAURES ouvertes 24h/24h. Virages en sens inverse et notre bonne humeur invincible fait pour l’instant barrage aux agressions du sale temps et à la défection des commerçants basques ; il faut dire qu’un bon et copieux repas nous attend au sommet.
14 h départ vers SAINT-JEAN PIED DE PORT. Il pleut de plus en plus et j’admire la conduite prudente de notre chauffeur et sa patience.
Temps basque typique : il ne faut pas oublier que le petit cheval basque : le POTTOK est un cheval qui a rétréci sous la pluie. Mais enfin, il pleut de plus en plus fort ! Nous abandonnons l’idée de faire le tour de la citadelle, des ponts et des rues commerçantes. Nous n’avons pas une âme de " cagouille ". Là, il y eût un petit " cafouillage ". À la descente du car, nous avons perdu JEAN YVES et une partie du groupe. Dans le groupe suivant, une dame fait une chute malencontreuse sur un bord de trottoir glissant et nous devons lui donner les premiers soins car elle s’est quant même ouvert l’arcade sourcilière. Heureusement, la patronne du bar, devant lequel l’accident à eu lieu, était bien équipée en ce qui concerne la trousse de secours et j’ai pu palier aux premiers soins. Le groupe finit par se reconstituer et nous entreprenons l’ultime montée vers le musée des pèlerins qui se trouve dans la prison des évêques. Essoufflés et trempés  nous avons la chance de voir des photos prises des républicains espagnoles enfermés dans les camps de refugiés en France. Bizarrement rien sur le camp de GURS du pays basque !
Très intéressant le musée du pèlerin de st-JACQUES DE COMPOSTELLE. On aurait du le faire au tout début de notre périple, enfin JEAN YVES nous avait déjà donné quelques indications à ce sujet. C’est une mine de renseignements cet homme !!!
« Re-douche « avant de pouvoir monter dans notre car. J’avoue avoir eu du mal à monter les dernières marches malgré l’entrainement intensif subit, durant ces 3jours ! Attention les courbatures demain !
Nous sommes mouillés, fatigués et transis. Sans doute aurions nous aimer un chocolat chaud ou au moins un café. Là, notre chauffeur irréprochable durant tout notre voyage (et pourtant, par moment, sans doute, l’avons-nous excédé par notre indiscipline et nos caprices) n’a pas été à la hauteur sur ce coup : il nous a fait faire la « pose pipi » sur une aire d’autoroute sans cafeteria. Sans doute la fatigue !
Enfin, le plat pays de la LANDE GIRONDINE ! Fini les escaliers et les côtes, nous sommes à PUJOLS SUR CIRON. Ceux du LANGONNAIS arriverons un peu plus tard.
Merveilleux voyage, plein d’enseignement en agréable compagnie  et quelle belle région que la NAVARRE !
Merci à DIDIER pour son professionnalisme, à JEAN YVES pour sa patience, son organisation, son érudition  et sa gentillesse, à tous les adhérents pour leur bonne humeur et convivialité (personne n’est resté » sur le carreau ») enfin remercions l’association qui a rendu ce voyage possible et à tous ceux et celles qui ont participé à " l’auberge espagnole ".
 

Procession - La citadelle d'ARTAJONA : Portail de l'église - pluie à SAINT JEAN PIED DE PORC
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Publié dans Sorties diverses

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