JOURNÉE DANS LE GERS

Publié le par UTL Arts et Découvertes

LE  MERCREDI  8  NOVEMBRE  2017

 

                        JOURNÉE  DANS  LE  GERS                       Découvertes diverses et méconnues…

 

  6 h 45 : Départ de  PUJOLS/CIRON “Place des Platanes“

  7 h : Départ de  LANGON     “Place Kennedy“

 

Premier arrêt : Viennoiseries + café au centre d’un petit Castelnau  ( place centrale ronde et porte fortifiée) à FOURCÈS.

Vers 9 h 30 : Visite guidée de “ la petite Carcassonne du Gers “ du XIe, ensemble fortifié de LARRESSINGLE.

10 h 30-11h : À 5 km, dans les écuries d’un ancien palais, visite commentée d’un musée typiquement gersois, musée de l’ARMAGNAC, avec projection vidéo.

Repas au restaurant sur le bord de la rivière à CONDOM.

14 h 30 : Visite guidée d’un petit village des moines-pèlerins du XIe siècle avec son imposante collégiale : LA ROMIEU.

Vers 16 h 30 : Parcours guidé dans une jolie petite ville, LECTOURE avec un riche ensemble architectural, vestiges de remparts médiévaux, cathédrale, hôtel de ville, fontaine, ancien château…, belvédère sur la campagne gersoise.

 

Retour à Langon et Pujols / Ciron entre 21 h  -  21 h 30

 

 

              IMPRESSIONS DE MICHÈLE SUR CETTE JOURNÉE

6H 45 : place des platanes les premiers pèlerins  se retrouvent dans le car de notre chauffeur DIDIER.

Une fois de plus, nous allons emprunter les chemins de COMPOSTELLE. Nous avons pris la précaution de nous munir de parapluies et doudounes, car la météo est pessimiste et nous prévoit un vrai temps automnal.

7h : place KENNEDY à LANGON, nous prenons à bord le reste de la troupe. Notre car, qui transporte une population encore embrumée dans les limbes d’une nuit qui fut courte, fait route sous une petite bruine.

Vers 8h : un arrêt chocolatines et café(offerts gracieusement par l’association) au bord de l’AUZOUE qui contourne le charmant château du CASTELNAU de FOURCES .

Quelques gouttes de pluie nous confortent dans notre détermination à sortir couverts .Mais cela ne dure pas,  c’est sous le soleil que nous pénétrons dans cette bastide classée comme un des plus beaux villages de France. Au milieu, une place ronde ombragée de platanes  et ceinte de maisons à colombages et arcades. Nous sommes bien réveillés et la bonne humeur prend le dessus.

 

FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS
FOURCÈS

FOURCÈS

9h 30 : Nous nous retrouvons au pied des remparts de la petite "CARCASONNE DU GERS"  du XI ème siècle : LARRESINGLE.
Cette petite forteresse se niche dans un coin de verdure en plein  vignoble d’ARMAGNAC .   Elle doit son nom, selon la légende, au fait qu’un général romain : CRASSUS qui avait échoué à assiéger le village Gaulois dû ordonner la retraite : «Retro singuli » : en arrière un par un. Encore des Gaulois récalcitrants !! Mais, ceux là avaient une autre potion magique : l’ARMAGNAC.
Classé aussi comme un des plus beaux et  des plus petits villages de France, il est aussi très bien conservé, murs d’enceinte, tours crénelées, fossé, courtines défendent une belle église fortifiée du XII ème siècle et le palais des évêques de CONDOM, qui lui attend une bonne restauration, vu que le dernier occupant est parti non seulement avec les meubles mais aussi    avec la toiture !!!                                                                                                                             Les maisons médiévales, elles, sont adossées aux murailles.
L’église fortifiée de  SAINT- SIGISMOND  abritait  une salle refuge qui communiquait avec le donjon  et qui permettait de protéger les habitants en cas de conflit .Elle est très sobre, de style ROMAN, elle possède une belle voûte en cul de four et aussi une très belle statue  qui est censée représenter saint SIGISMOND mais qui , en fait ,est une très belle copie de la statue de VERCINGETORIX (d’AIME MILLET) érigée en 1865 à ALESIA, ce qui me parait plus en adéquation avec  l’histoire de ces gaulois gersois rebelles  et plus moral, me semble t’il, que ce saint qui fit assassiner son premier fils ,sous la pression de sa deuxième femme, qui voulut que son propre fils règne et cela même s’il fit pénitence par la suite !!!
Que dire de plus, sinon que nous ressentions vraiment la magie du moyen âge, que nous avons bénéficié du savoir d’une charmante guide, que nous avions un ciel radieux sans un nuage et que peut être aurions nous pu croiser sans surprise, dans ces lieux, des pèlerins de ST-JACQUES DE COMPOSTELLE ou des chevaliers anglais.
Mais il fallut bien quitter ce lieu enchanteur pour faire route vers CONDOM. Le soleil brille toujours sur les belles collines du GERS et leurs couleurs flamboyantes.

LARRESSINGLE
LARRESSINGLE
LARRESSINGLE
LARRESSINGLE
LARRESSINGLE
LARRESSINGLE
LARRESSINGLE
LARRESSINGLE
LARRESSINGLE

LARRESSINGLE

CONDOM ville de la TENAREZE, développée par le clergé et donc possédant de nombreuses églises, abbayes, couvents et hôpitaux pour héberger les pèlerins de ST-JACQUES DE COMPOSTELLE. Un des traitements proposés aux pèlerins  pour réchauffer leur corps, soigner leurs plaies ou sublimer leur foi et non leur foie( car, là, il y avait plutôt incompatibilité) était quelques gorgées d’ « aygo ardente » entendez par là quelques lampées d’ARMAGNAC .
Petite explication : Lors de la conquête musulmane de la péninsule ibérique, les envahisseurs véhiculaient avec eux des alambics  qui  sont un des éléments de la médecine arabe pour fabriquer parfums, huiles essentielles, et remèdes médicinaux : soit dit en passant, je ne sais pas ce qu’en pensent les adeptes de DAESH !!! Les premiers distillateurs furent des moines (ils flairent toujours les bons filons pour s’enrichir ceux là !) et la faculté de médecine de MONTPELLIER  mais seulement dans un but thérapeutique !
Les vertus médicinales de l’ARMAGNAC :
-       en frictionnant un membre paralysé avec cet élixir miraculeux il pouvait recouvrir une certaine mobilité. (mieux que l’eau de LOURDES et sans doute plus goûteuse !)
-     Il supprimait les maux de tête
-      Il déliait la langue (ça je veux bien le croire !)
-      Il donnait de l’audace aux timides (ça aussi !)
-      Élixir de jouvence, il retardait la vieillesse, voire, il la supprimait !                                 CHARLES LE MAUVAIS, roi de NAVARRE,  sur les conseils de ses médecins en imbibait sa chemise de nuit, tant et si bien, qu’une funeste nuit de 1387, une chandelle y mis le feu et qu’il fut mortellement brulé et donc n’eut point l’occasion  d’aborder les joies du 3eme âge !
Mais enfin cette « eau de vie », vieille de plus de 700 ans, qui possédait des vertus curatives reconnues jusqu’au VATICAN, ne tarda pas à dépasser les frontières et fut mondialement reconnue jusqu’en CHINE et en RUSSIE
SI vous voulez en savoir plus, je vous recommande la visite du  musée de l’ARMAGNAC qui se trouve dans les anciennes écuries de l’évêché et dans lequel nous fûmes accueillis par une accorte guide pleine d’humour et d’amour pour le délicieux nectar, Gersoise de la Ténarèze et fière de l’être, elle défendit avec brio son patrimoine.                                                                   Au rez- de - chaussée un impressionnant pressoir à taissons de 18 tonnes du XIX ème siècle, des vitrines contenant des objets familiers aux vignerons et notamment un curieux  bidon que les resquilleuses portaient sous leurs jupons et dont les émanations qui s’en échappaient, faisaient qu’elles ne devaient pas bien tenir la route à la fin de la journée ! A l’époque pas d’alcool - test !
Au 1er étage,  sous une magnifique charpente en chêne du XVII ème siècle  de superbes alambics de cuivre, des jarres de terre, des tonneaux et objets de tonnellerie. Le chêne, autre patrimoine du GERS : sans fût de chêne point de noble ARMAGNAC ! Mais aussi point de dégustation dans ce musée. Comment allons-nous pouvoir faire la différence entre un BAS ARMAGNAC, un ARMAGNAC TENAREZE, ou UN HAUT ARMAGNAC ?
12h : La faim nous pousse vers l’hôtel CONTINENTAL sur les bords de la BAÏSE.                   Très belle salle de restaurant, couleurs pastels, personnel aimable et très bon repas ou dominait l’autre spécialité du GERS : le canard gras et son foie .Visiblement le bonheur  n’est pas dans le pré pour ces pauvres volatiles !!! En dessert un clafoutis aux pruneaux (pruneaux d’AGEN parfumés à l’ARMAGNAC). Je pense un peu trop dilué le sirop d’ARMAGNAC, car j’ai eu du mal à le déceler !

CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM
CONDOM

CONDOM

14h 30 : Au travers  des belles collines gersoises  assombries par quelques passages nuageux, nous faisons route vers le petit village  du XI ème siècle : LA ROMIEU.
Ce joli village possède 3 trésors : une imposante collégiale, la surprenante légende d’une jeune fille amoureuse des chats et un guide  extraordinaire qui à lui seul vaut le détour !
Notre guide nous conduisit dans le cloître de la collégiale SAINT PIERRE (1312).               Classée comme fleuron du patrimoine mondial de l’humanité par l’U N E S C O, flanquée de deux énormes tours de 33 m de haut, d’un palais , d’un cloître, elle est issue du délire mégalomaniaque d’un cardinal : ARNAUD D’AUX.
ARNAUD D’AUX né à LA ROMIEU en 1270, fils d’un seigneur local, fut destiné à la prêtrise. Dans son village natal, il y avait juste un prieuré bénédictin fondé par deux moines qui revenaient de ROME d’où le nom de LA ROMIEU.
ARNAUD part faire ses études en Italie où il a la chance de croiser son cousin BERTRAND DE GOT qui en plus d’être girondin deviendra pape sous le nom de CLEMENT V.                       Une véritable aubaine pour notre ARNAUD qui fut propulsé aux plus hauts postes, non seulement il devient cardinal, mais surtout CAMERIER du VATICAN (c’est à dire ministre des finances). Ce n’est pas tout, il fut aussi conseiller auprès du roi d’Angleterre EDOUARD II  qui lui laissa le bénéfice de tous les impôts collectés dans la région. Il fut complice avec son cousin et le roi de FRANCE PHILIPPE LE BEL de la liquidation de l’ordre des TEMPLIERS et sans doute en a-t-il été généreusement récompensé. Je dis ça comme ça… Cela  n'engage que moi                                                                                                              Mais il faut reconnaître que construire un monument d’une telle envergure pour en faire son tombeau et cela au beau milieu de nulle part, il fallait bien des fonds et cela m’étonnerait que son héritage familial ait été assez important pour assumer cette  " petite folie ".
Donc, confortablement installés sur de raides bancs de bois, dans un cloître balayé de courants d’air glaçants, nous écoutions religieusement PIERRE PERRET, non pas le célèbre chanteur  mais notre guide du jour, qui, lui aussi, est fils du sud ouest et qui à l’identique de son homonyme,  en possède l’humour, la gouaille et la culture. Il était tellement captivant que nous en oubliâmes les dures conditions climatiques de l’heure.
Nous eûmes droit à un sketch digne des " grands du rire " au sujet d’un des derniers vieux paroissiens qui avait absolument voulu être mené à sa dernière demeure avec l’ancien corbillard à bras de la commune. Cet objet mythique, qui fut exhumé pour la circonstance d’un hangar municipal, se trouve désormais dans le cloître. Pour notre plus grand bonheur, notre homme nous fit revivre, grâce à cet objet antique  et d’une façon hilarante le dernier trajet du défunt allergique aux corbillards motorisés. Sait on jamais un accident est si vite arrivé ! De plus quel meilleur moyen que de faire « suer » une dernière fois ses amis surtout dans les côtes  et de leurs donner une bonne excuse d’aller récupérer leurs forces avec un petit verre d’ARMAGNAC !
Après cet aparté, nous sommes entrés dans la collégiale de style gothique méridionale et surtout pour y  admirer les fresques de la sacristie du XIV ème siècle. Remarquables :16 anges musiciens ou chanteurs accompagnés des membres de la famille d’ARNAUD D’AUX.
Petit tour sur la place du village, très jolie,  agrémentée au niveau des fenêtres et meurtrières de petits chats de pierre que l’on s’amuse à débusquer. La légende nous apprend qu’une jeune orpheline : ANGELINE avait pour passion : les chats .Il y eu une terrible famine dans la région, les paysans en vinrent à dévorer leurs félins  et seule ANGELINE réussit à cacher ses chats qui proliférèrent dans le grenier de sa maison. La disette pris fin. On rentra les moissons et sans les chats, les rats dansèrent dans les greniers  et firent choux gras des grains. ANGELINE, bonne    fille distribua les rejetons de ses chats et les récoltes furent sauvées.             Moralité écologique : ne jamais rompre la chaîne alimentaire. On dit que le visage d’ANGELINE prit des caractéristiques félines.

LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU
LA ROMIEU

LA ROMIEU

16h 30 : nous allons bénéficier d’un parcours guidé dans la charmante ville de LECTOURE. Cette cité posée sur un éperon calcaire domine la vallée du GERS. A l’époque gallo- romaine, l’oppidum LACTORA  était situé plutôt dans la plaine, mais les invasions barbares obligèrent ceux-ci à prendre de la hauteur. Un temple fut dédié à la déesse CYBELE  à l’emplacement actuel de la cathédrale SAINT-GERVAIS et SAINT-PROTAIS : il fallait bien deux saints pour remplacer une déesse mère de tous les dieux !! Seuls vestiges de cette grande dame : des autels tauroboliques qui ornent le musée du palais épiscopal et peut être l’amour des  « BANDAS » : CYBELLE étant toujours accompagnée de musiciens avec tambourins, flûtes et cymbales.                                                           Par contre, la cathédrale a mieux résisté, imposante avec sa tour octogonale de 45 m, elle semble indestructible. LECTOURE a été aussi la résidence des comtes d’ARMAGNAC et une cité épiscopale. Visite guidée du palais épiscopale qui aurait besoin d’une sérieuse restauration. A voir un très beau portrait du maréchal d’empire JEAN LANNES ; Cet enfant du pays, né en 1769 à LECTOURE, apprenti teinturier devint un des plus grands maréchaux d’empire de NAPOLEON qui en fit son ami malgré ou à cause, va savoir, de leurs «  Caractère de cochon » réciproque !
Dans le palais, à voir également la chambre de l’archevêque avec ses belles boiseries et le parc avec ses platanes plus que centenaires ainsi qu’une très belle vue panoramique sur la vallée du GERS.
Autre curiosité la MAISON DES CLARINETTES, construite en 1895, elle fut habitée par un joueur de clarinette POLYCARPE SOURBES. POLYCARPE entra en conflit de voisinage avec le préfet qui ne supportait plus le son de la clarinette. Il y eu procès et le préfet gagna .Mais POLYCARPE ne s’avouant pas vaincu fit construire un étage supplémentaire sur sa maison afin de supprimer la belle vue dont bénéficiait le préfet sur la chaine de PYRENNEES et orna sa demeure de sculptures de clarinettes pour défier celui-ci.
LECTOURE  possédait de nombreuses nappes phréatiques qui alimentaient  de nombreux puits et fontaines .Au pied des remparts, nous avons pu admirer la très belle fontaine de DIANE habillée de 3 arcades du XIII éme siècle. C’était aussi une ville thermale alimentée par des eaux chaudes.
LECTOURE est célèbre aussi par son « BLEU DE LECTOURE » obtenu par la culture du pastel
En résumé : « IL N’Y A PAS QUE DES MELONS A LECTOURE !!! » comme n’a a pas cessé de nous le répéter PIERRE PERET notre guide de LA ROMIEU !!
Après une dernière côte, qui sollicita de nos " guibolles " et de nos poumons de gros efforts
, nous nous retrouvons à la tombée de la nuit, au chaud dans notre car. Nous n’oublions aucun pèlerin et nous faisons route vers la GIRONDE.
Encore une belle journée, pleine d’enseignements, qui finit .Un dernier baroud  d’honneur de JEAN YVES, qui nous met l’eau à la bouche en nous parlant du programme de notre prochain voyage en ARAGON.
Faites de beaux rêves non sans remercier auparavant, toute l’équipe de l’association UTL ARTS et DECOUVERTES d’avoir si bien organisé cette équipée gersoise ! 

LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE
LECTOURE

LECTOURE

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